Pul’s arts
Gisèle Charp
suite et fin
…
…
Dire ce qui se sent
Dans le délimiter
Sans front mais orée
L’ouverture à la figuration
Les frontières du déjà dit
Donner à tâter le l’œil
Laisser l’iris errer
Et se narrer
Se conter le tour et les détours
Ouvrir la paupière sans déciller
Mais avec lucidité
Sans vulgarité
Sans la facilité du sus-précité
Du précipité de formulé
Dépister et annoncer
Ce qui affleure sous l’épiderme
Sous le vélin car le veau n’est pas loin
Le clin qui donne à deviner
À imaginer
Ce qui sera ce qui viendra
Quand les scripteurs
Se seront invités
Avant la pression
Car la presse n’écrase pas
Elle révèle
Tel le bain sous la lampe
Tels les doigts dans la terre
Les pinces qui attrapent avec délicatesse
Les bacs qui lentement
Dans le liquide laissent naitre
Les lumières douces ou franches
Et puis les teintes qui jouent
Avec les émergences
Les pages qui se délient
Autonomes mais franches
Qui éduquent l’action
De voir avant de nommer
Action qui déprend
Puis reprend et aiguise
Sous la clair voyance
Le fragile sous le ductile
Le ductile mais qui n’affirme
Mais justifie la prudence et l’élégance
La préscience
Et l’image qui génère…