Un Coq
Sur son lit de paille un coq sonnait le réveil
Jour de semaines et jour de paye tout pareil
Les oreilles des voisines s’en offusquaient
Mais vaille que vaille son devoir il faisait
Il vibrait sans trêve le bel organe
Depuis que Chronos rencontra Gaïa
Il ne fut un jour qu’il ne sonnât
La tête haute et droit sur ses cannes
Mais un jour la gente énervée
Pure pusillanimité
Prescrivit son trépas
Le glas sonna
Lui qui de Zeus fêta
Aubes midis et soirs
Fut contraint de se faire voir
Prié de se faire cuisiner
Au vin ou bouillon sans fierté
Il en fut de ce bel oiseau
Vaincu par le dit modernisme
Qui n’est que mimer l’appeau
Sans espoir ni altruisme
Aux œuvres des dieux
Dire adieu et encore adieu
Le voisinage fut un moment soulagé
Mais ce coq avait fait son œuvre avec les poules
Si bien que les œufs devinrent de beaux bébés
Que les poussins devinrent poulets forts en goule
Ils firent chorales tout au long des journées
Moralité
Couper gosier
Ne fait rime ni raison
À qui connaît le pardon
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L'âme des poètes - Charles Trenet
Una de las grandes canciones del autor de 'La Mer'. Longtemps, longtemps, longtemps Après que les poètes ont disparu Leurs chansons courent encore dans les rues La foule les chante un peu distraite
Photo : Jérôme Mauny / fable : Thierry Gaudin / choix musical du même