Veines Des taches et des vides dans la sève des baisers Bousculent les œillades des cœurs éperdus Sur la scène des cadrages privés fondus Au noir sur pellicule nitrates égarées Le projectionniste recolle les coupes Lego et logos se logent à la même enseigne...
ras de marée La taie douloureuse cadastre son squelette Les eaux limoneuses d’un blues de Muddy Allument sur la rive une balise frêle Les oiseaux du soir viennent se poser Les lèvres du repos déposent sur les plaies Un baume éphémère mais tangible et...
encodages et géométries Projections ponctuées de proverbes abscons Nasses constrictors dans la compote cirée Des écrans crevés dans la crasse accumulée L’enclave cravache les cannages carnés Sous les tags protéiformes qui s’inventent Des scénarios sans...
ténèbres suite Après « ténèbres » mis en textes Et pour une petite partie encadrée (un amateur éclairé) Il en reste... Un autre aperçu des paquets (en situation). L’image est enfermée hermétiquement Protégée de la poussière. Et livrée à la vue… les photos...
Mille-feuilles Taie de terre haie de haines nées sous icxe Pont perdu entre no man’s land et zup Sans cloches ni chaines les rets trainent Les vestiges et des vertiges des lès laids Les corps se bitument confondus Les eaux lavent les escarres des friches...
cartes battues Radiographie griffée de l’acier des plumes La pointe gesticule ses prouesses agrestes Amis des nuits invertébrées aux ardeurs Circonflexes pas de déca pour les décas L’âge a perdu sa verdeur minuscules zig Dans les as du verbiage et zag...
en clef de fa Reviennent s’asseoir Adossées aux vergers Les solitudes et les orbites vides Les rosaces enluminées d’attentes Annoncent la ferveur des muscs Les voies ceignent les teintes échauffées Des courbures contraintes et concentrées Croisent les...
dans les pas rus rues boues cailloux goudrons bitumes et sables les pas mènent vers les ciels d’écumes fument fuites et poursuites avec caméra embarquée et deux et trois et quatre et silence dans la salle intro et thème et pont et riff et reprise et rideau...
cernes Les lèvres de la nuit s’entrouvrent / amples Baiser lent et vorace les paupières samplent Pierres mâchurées où les muscles se crispent / nasses Coulisses ventriloques doublures exténuées / audaces Le monologue lyrique boursouflé insémine / espaces...
messidore et thermidore Naples et faluns engrangent les fragrances L’est et l’ouest s’échangent des sentences L’aubépine articule ses messages intenses Eritacus rubecula aventure sa discrète constance Jusqu’aux épis échappés des charrois Le coq accroche...
nocturne Perspective échevelée dans la poussière de la lune Chevelure éclaboussée sur la face de l’infortune Craquelures incrustées sur le visage runes Convulsions percutées de la frime Cratères aplatis des morsures Cafard écrasé par la peur Cadastre...
mots râles Les sphères des sphincters vibrent en sympathie Impubères gonflées de solitudes berceaux et stèles Crénelées de morales cimentées hors con Sciences la corde grave monte à l’octave l’idole Impatiente déborde la scène de désirs informes Moulés...
legs La toison de la nuit murmure en mi mineur La paresse de l’onde moule des frissons farceurs L’humide ceint de ses écharpes moites L’humeur aventureuse des odeurs accortes Les muqueuses de la nuit suintent tièdes sous Le grain saoul des sables sassés...
angles et reflets Un ange mal peigné sans rime ni sourire Tente de ceindre la raideur des tentures Devant le miroir abrupt la peau s’embue La patience s’épuise en piètres civilités Le labour des parures retourne les cicatrices Inflammées Le vigil minutieux...
none estivale None estivale Crécerelle ausculte l’austère ossature Sous les topiaires les fuites l’affûtent Saint esprit tenace la trace ne s’efface Les tignasses frondeuses ne l’aberrent Les serres aiguisées aux glacis solaires Peignent les ombelles...
primes printanières Printed sans code barre ni quote part Plein pot chlorophylle libre hors taxe La charbonnière alterne vols et vrilles La chenille courbe ses cils et mue Alerte Alberte criaille et couve La cloche réchauffe son fragil re-plant La buxaie...
touche au soleil La contrebasse s’essore les cordes La hargne tord ordre et discorde Mord au cul de l’ombre sans prévenir La fraicheur cède d’un coup net Son et rage surnagent frêle esquif saisi La cage du sud arrime l’effort aux suées une autre version...
blues d'hiver C’était un soir de fin d’hiver Ou bien plus tard } bis Assise au bar elle attendait Assise au bar n’attendait plus }bis Un verre de rye un’ cigarette Sa voix si rare a emporté } bis Les âmes en peine les traine tard Vers un noël sans dieu...
hangar 43 l'expo "Ballade à contre-tons avec oiseaux" a pris l'air au Hangar 43 place d'Alger au Mans le vernissage a eu lieu le samedi 18 mai le contre-bassiste Christophe Picot a accompagné / soutenu /enrichi la lecture (Martine et Thierry) de "ballades..."...
étapes .../ Un mur falaise ou censures/ Un mur arrogance ou insolence / Un mur murmure et saumure d’engelures rôties / La tessiture des craquelures affure / Des criques de vitres / Des anses de crépis / D’étranges estrans étranglés / Des messes de silences...
état ...Tonsures cratères fractures écarts / Morsures caractères fêlures encarts / Pères et mères orphelins et bâtards / Critères amères portières éphémères / Mortaises prothèses antithèses sans thèses / Dents cariées créneaux pans pas beaux / Pan dans...
L’aplat plait Tilt / Clash / Où nœud pulse / Défile la bande son / Mais l’ana forme hue l’air / Ciné tique / Énumère hics / Et botte en touche / La glose et son éclairage / Le sang glisse entre les soies / Sage et taies toits / Là nord meut / Gamme peinte...
pré ambule « Je » est dans jeu & je joue « Je » est hors jeu & jeu est je « Je » est dans jeu et enjeu Et panique et trafique Jus de mots & mots jetés Jets de dés déjetés déformés Jeu où je s’encre et signe Ancre à jeux où je sue son jus Jeu juste ou...
derniers pas sages A rets sur I mage Les voyelles s’émancipent et tournent la page Les voies elles s’émancipent des chevaux et des cages Les voix ailes aiment / nerfs aux yeux de femmes Etendues sur le derme des livres / au creux des musiques L’encre...
front hier Un solvant actinique répand sa virulence Restent les odeurs des hologrammes organiques Formules trop pressantes des vapeurs paniques La roue sème ses idiomes en plisses stridulantes Attristantes aux heures ensablées des lunes invasives La triste...