Le blog de pjtg

Atelier d'écriture 

Stéphane invite Clément

ou Clément accompagne Stéphane

quand j'ai demandé à Victoria comment expliquer, elle m'a dit :

Comment les présenter? Je pense que pour Stéphane, tout le monde a compris... Quant à Clément, une formule comme "Clément Villa vit dans une autre foyer ADAPEI et fait partie comme Stéphane de la troupe des Volontiers" suffirait, non? ‌ça éviterait le mot handicapé et, le pire, la "situation de handicap" (quelle horreur).
Me présenter moi? C'est ton autre question. Ben... Tu dirais que je pratique l'atelier d'écriture avec Clément aussi? ou plutôt que Clément pratique l'atelier d'écriture avec moi...
Bon dimanche à vous deux, bises

Je suis seul dans ma chambre

Assis à mon bureau

J’écoute Bénabar

Je regarde la vidéo

Il chante à Lille dans un appartement

Je trouve le texte sur Internet

Je copie la chanson

Elle s’appelle Le dîner

Je travaille, moi !

On vient ouvrir ma porte

Sans même frapper.

Ils sont frappés !

Ça me dérange.

J’veux pas y aller, à ce dîner

Faudrait pas me forcer à manger ce que j’aime pas !

J’aime pas les pamplemousses

Ça mousse, ça me pousse

J’aime pas les asperges

Ça m’asperge

La soupe au cresson

Ça me donne des frissons

J’aime pas les oignons

Ça fait pleurer Bénabar

J’aime pas les épinards

C’est bizarre

J’aime pas les haricots

J’aime mieux les abricots.

Vendredi 14 octobre 2022, Stéphane Juglet, Corderie

‌Naissance et renaissance de Chlore

Dans la renotée
je t'entends nager et brasser
je respire ton paysage
et ton maillot de dentelle
tout moulant avec ton beau corps
Nous sommes deux à nous pétrir
je respire tes frons-frons et tes dentelles
et tes yeux bleu piscine
Je m'enveloppe dans tes cheveux
Et je pétris toute ta peau
avec tes si beaux yeux couleur chlore
je bois une infusion de bonhore
Chloredille, on peut se diluille.

signé Clément Villa, vendredi 14 octobre 2022, Corderie

Textes : Stéphane et Clément

Photos et choix musical : tg

Tour de chauffe

Ballade

Balade dans un coin de Mayenne

Par un jour d’été fort charmant

Au bout du chemin de cailloux

La maison se présente sans

Décors ni faux scoubidoux

Depuis bien des ans là devant

Le chaufournier tenait boutique

Beau temps ou mauvais vaillant

Sans bricoles vrai esthétique

Dans le jus des années passées

Loin des camions publicité

Au coin du chemin inconnu

Des pieds artificialisés

Près de la tour un grand vrai four

Ça valait vraiment le détour

La maison du chaufournier

Le chaufournier est, dans la production de la chaux vive, l'ouvrier conducteur du four à chaux. Par extension, il désigne l'exploitant d'un four à chaux. Dans le langage des mines et carrières, chaufournier désigne aussi l'exploitant industriel d'une entreprise de production de chaux

Photo et txt et choix musical : TG

               à Saint CénEri- le Gérei

          vingt et neuvièEme

         passage sur la sEntes normandes 

Par la force des vents

Et celle des partants

Avec les cris des fêtes

Et les soupirs d'esthètes

Sur l’estran des idées

S’en viennent des marcheurs

Des passeurs malmenés

Des orphelins en pleurs

Les chemins se débrouillent

Pour semer leurs dépouilles

Les oiseaux du hasard

S’en viennent sur le soir

Éditer les recueils

Qui disent les grands deuils  

Toile : PATRIK BOULEAU 

Photo et txt et choix musical : tg

http://patrick-bouleau.com/

Minée mais oui

Minée mais non

Minée mais nom : dix-septième flux

Dans la ferveur des heures

Qui se cultivent seules

De grands marcheurs penseurs

Laissent sur l’aire les peurs

Qui s’émiettent là-bas

Sur la plage lavée

Et les sables gravats

Que mesurent les dés

Ceux qui roulent sans voir

Dans l’impuissance noire

Des paraphrases creuses

Les aubes claires filtrent

Les voiles haineuses

Des romances niaiseuses 

Image (en couleurs) : P J / txt et chx music. : T G

                 à Saint CénEri- le Gérei

          vingt et cinquièEme

                                SEntes normandes 

Elles s’amusent les images

À traverser les grands passages

Qui vont des scènes aux vitrages

Des virgules au arbitrages

Les silhouettes approchées

Envahissent les écrans té-

-Lévisées ou disparaissent

Les volontés mises à laisse

Liens préparés depuis longtemps

Des imagiers si effarants

Que les bêtes s’enfuient devant

Elles préfèrent les grands prés

Les vallons les haies parfumés

Les arbres aux branches libérées 

Toile : PATRIK BOULEAU 

Photo et txt et choix musical : tg

http://patrick-bouleau.com/