Le blog de pjtg

Balade quinzième

Sur le sable

et des sous

S’en viennent les eaux rares

Quand l’été perd mémoire

Nuages hivernaux

Averses belles eaux

Les sables assoiffés

Les vases dénudées

Les terres craquelées

Les vertes herbes tuées

Le vent débarbouillé

Réduit le cours d’été

La vaguelette cuit

Qui verdit la prairie

Le veau déshydraté

Et la vache abrutie

Les cuviers asséchés

Les pâtures flétries

Font décors racornis

Le banquier de crier

Qui c’est qui va payer

Qui va me rembourser

Photo / txt / choix musical : tg

Balade quatorzième

ou

quatorzième ballade 

Sous le vieux pont de pierre

S’écoule une rivière

Y viennent promener

Des gens après souper

Ou bien très tard le soir

Avec le grand espoir

De rencontrer Velue

Dans la nuit sous les nues

Retrouver le frisson

De nos anciens espions

Ceux qui sondaient la nuit

Dans le creux des grands puits

Quand les bêtes vraiment

Pouvaient à tous moments

….

Photo / txt / choix musical : tg

Trente et troisième rendez vous

Turdus merula

Bain

Canicule dit météo

C’est très bien mais il faut de l’eau

En flasques en mares en lacs

Vives ou dormantes qu’importe

Pas très loin il a vu le bac

Au coin pas très loin de la porte

Pas de serviette c’est la danse

Boire et boire et bain c'est adage 

Qui permet lavage et séchage

À nos amis oiseaux on pense

L’urbain et tous les bitumages

L’agricole sans haies ni mares

C’est la plaie la fin du sauvage

Le moderne avare c’est la tare

Bernard : photo / Txt et choix musical (indication de Bernard) : tg

Trente et deuxième rendez vous

Grand paon de jour

Aglais io

Sur Buddlejia davidii

Après le moro le grand paon

C’est jour un d’accueil permanent

Et le soleil fait la grand-roue 

Il dit le bonjour et cou cou

Le grand paon va vient sur les fleurs

Tous les étages C’est nectar

De fleur à fleur c’est open bar

Du matin au soir c’est bonheur

Arbre aux papillons nous dit on

Arbre du père David c’est selon

Au bord du chemin de la rue

Sa présence son ombre donne

Le ton mauve unanime sonne

C’est carrefour aux paons à vue

Bernard : photo / Txt et choix musical : tg

Pul’s arts

               Gisèle Charp

                                     suite et fin

…

…

Dire ce qui se sent

Dans le délimiter

Sans front mais orée

L’ouverture à la figuration

Les frontières du déjà dit

Donner à tâter le l’œil

Laisser l’iris errer

Et se narrer

Se conter le tour et les détours

Ouvrir la paupière sans déciller

Mais avec lucidité

Sans vulgarité

Sans la facilité du sus-précité

Du précipité de formulé

Dépister et annoncer

Ce qui affleure sous l’épiderme

Sous le vélin car le veau n’est pas loin

Le clin qui donne à deviner

À imaginer

Ce qui sera ce qui viendra

Quand les scripteurs

Se seront invités

Avant la pression

Car la presse n’écrase pas

Elle révèle

Tel le bain sous la lampe

Tels les doigts dans la terre

Les pinces qui attrapent avec délicatesse

Les bacs qui lentement

Dans le liquide laissent naitre  

Les lumières douces ou franches

Et puis les teintes qui jouent

Avec les émergences

Les pages qui se délient

Autonomes mais franches

Qui éduquent l’action

De voir avant de nommer

Action qui déprend

Puis reprend et aiguise

Sous la clair voyance

Le fragile sous le ductile

Le ductile mais qui n’affirme

Mais justifie la prudence et l’élégance

La préscience

Et l’image qui génère…