Banc de brumes / ans forts

Étais âges

Les sillages des spectres en revers des ans

Nourrissent des naufrages sans jambes ni âges

La marâtre s’énerve sur le sort des gents

Et crache son humeur moderne dans le potage

Les chaînes des délits se recousent des ailes

Et suivent la route Jim Crow et son modèle

Les frets sur les croûtes se rongent les molaires

La vieille sur son divan ne fait que distraire

La charge des oxydes ronge les écrits

Le canal de sang frais n’éponge que les crues

Quand l’ogresse ivre laisse choir sur le tapis

Des os et des amen exigés par l’indu

Le temps de finir la bouteille : Alain Leprest

image et txt : tg

Comments

[Fa]

J'y vois de la lumière jaillissant de l'obscurite. Raies blanches éclatantes.
Finir la bouteille, et la regarder briller au soleil.
Objet vide et miroitant, reflétant tous les possibles.
Avec cette énergie due peut-être aux 2 LL, comme les oiseaux?

[pjtg]

on ne sait si c'est l'obscurité qui gagne ou la lumière qui tente de s'affirmer / cette bouteille est chargée / les peaux cibles se délitent dans les airs / mes oiseaux se vètent des oripeaux du
hasard / leurs chants se perdent dans le noir /

[ulysse]

c'est une révolte ? non majesté c'est une révolution ! Ainsi écrit on l'histoire en crachant dans le potage !

[pjtg]

une histoire post moderne ? quand on s'en prend aux éléments les plus basiques de l'existence, les remous peuvent dépasser les bornes, "qu'on leur donne de la brioche !" mais il n'y avait plus de
farine.

[Topa]

L'image est si forte qu'elle accapare tous les commentaires...
Pourtant, côté chanson, ça tape dur aussi avec Allain (il y a deux "l") Leprest !...

[pjtg]

il faut mettre le son plus fort. je n'avais pas noté les ailes d'Allain, maintenant c'est fait


merci.

[les cafards]

rouge sang et rouge sombre

[pjtg]

le contexte et les évènements apportent leurs touches (atmosphère, tonalités) aux réalisations. Traduction en couleurs des affects sur la grille du subjectif.

[Tmor]

Éclaboussure diagonale
Des courbes et des lignes
Creuvant le plafond de l'imaginaire

[pjtg]

L'image s'éclate et éclate le regard, le dessin origine et lit de ses propres méfaits, une manière de se dire et dire aux autres ce que je n'ose raconter. donner de l'envergure aux oiseaux
quotidiens ou pour le moins ne pas taire l'énergie.